Participation de Hiromu Akita au programme 「#8月31日の夜に。」

Le 31 août, Hiromu Akita participera à la narration du programme 「#8月31日の夜に。」 (la nuit du 31 août) de la chaine de télévision NHK. Il sera diffusé à 22h (heure japonaise).
De quoi s’agit-il exactement ? L’émission s’adresse aux jeunes adolescents, qui dépriment ou qui sont simplement anxieux à l’approche de la rentrée scolaire. Ils ont ainsi un endroit où ils peuvent librement faire part de leurs craintes.
Le chanteur et leader d’amazarashi a partagé ses souvenirs de jeunesse dans un commentaire que vous pouvez retrouver ici.
En voici une traduction :
Mercredi 14 août 2019 à 4h00 – Humeur : pluvieuse
A l’époque, tout dans ce monde me faisait peur.
J’avais le sentiment que chaque personne que je croisais allait m’insulter. Mes mains et jambes tremblaient lorsque je donnais ma petite monnaie au caissier du konbini. Je restais debout lorsque je prenais le train et je ne pouvais m’empêcher de transpirer et de me sentir nauséeux. Chaque soir je réfléchissais à comment mourir. Je cherchais un moyen de mourir aisément. Pendant longtemps je n’ai pas arrêté de pleurer, ma famille et mes amis de l’époque ne pouvaient rien faire pour moi et épuisé à force de pleurer à genoux sur mon lit, je finissais par m’endormir.
Seule la nuit était de mon côté.
La nuit, les choses qui me faisaient peur n’étaient plus là pour la plupart. Chaque soir seule l’envie de mourir me rendait furtivement visite. Du coup, pour chasser cette sombre envie, je me plongeais dans la musique ou les jeux vidéo. Je me détachais autant que possible de la réalité. Puis je suis tombé en admiration face aux choses qui m’en éloignaient le plus et j’ai commencé à penser que j’aimerais moi aussi être en mesure de créer de telles choses un jour. Quand j’y repense c’était peut-être de l’espoir. Comme la lumière d’une toute petite lampe dans une pièce plongée dans l’obscurité.C’est triste mais, c’était de nouveau le matin.
Ce moi qui voulait mourir devait travailler pour vivre. Peu importe à quel point je m’étais détaché de la réalité, un simple rayon de soleil me ramenait à celle-ci.
Seul moi le savait. Celui que je suis aujourd’hui en est bien plus conscient que celui que j’étais hier.
Il y a un monde que je ne connais pas, loin de la réalité. Là-bas, il n’y a rien à craindre. Là-bas, la joie et l’émotion dont on n’a jamais fait l’expérience existent. Peut-être que ce monde me correspond mieux que celui où je me trouve actuellement. En un sens, c’est peut-être une autre réalité.
Chaque soir, j’en étais de plus en plus convaincu.amazarashi Akita Hiromu
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